Événement
La chapellerie à l’honneur pour les mois du patrimoine
Date
Jusqu’à la fin de mars 2022, divers chapeaux et outils servant à les fabriquer sont exposées à La petite G’ART, au 199, rue Montcalm, à Hull. Vous pourrez également admirer des accessoires de la période 1940-1950 :
- Chapeau d’homme en poil de castor
- Chapeaux de fourrure pour hommes et femmes
- Chapeaux de femmes, dont un magnifique chapeau en plumes
- Accessoires divers : gants de dentelle, vison, sac de femme en peau de crocodile des années 1940, aiguilles à chapeau, poudrier pour femme, nécessaire de couture miniature, gants et missel de communiante, collier de perle
Quelques personnes ont également prêté pour l’exposition des outils servant à la fabrication de chapeaux :
- Têtes à chapeaux
- Tête chauffante pour assouplir le feutre, forme de chapeau en paille, voilettes utilisées dans les années 1950
Petite histoire de la chapellerie
La chapellerie a constitué le débouché du commerce des fourrures entre l’Amérique du Nord et l’Europe durant de nombreuses années. La traite des fourrures a duré environ 250 ans, à partir du milieu du 17è siècle.
De la peau de castor au chapeau
En Europe, au 16è siècle, les chapeaux en poils de castor étaient si populaires que presque toute la population de castors européens a été décimée. Les chapeliers utilisaient les peaux de castor pour en faire des chapeaux très prisés, qui avaient beaucoup de valeur. Ces chapeaux se transmettaient souvent de père en fils.
Pour les confectionner, les chapeliers écrasaient la peau de castor pour que les petits poils de la couche de duvet se collent ensemble. C’est le processus de feutrage.
Les chapeaux en Nouvelle-France
Les chapeaux et autres accessoires ont toujours fait partie des habitudes vestimentaires, dès le début de la Nouvelle-France. Il touchait toutes les couches de la population. Le port du chapeau répondait aux conventions sociales établies (consignes religieuses, étiquette). Il permettait aussi de bien paraître, d’être à la mode, de compléter la toilette des femmes et des hommes. Les chapeaux sont fabriqués par des modistes ou par des chapeliers ou chapelières.
Divers autres accessoires complétaient la toilette des femmes (gants, étoles, etc.).
Et les chapeaux aujourd’hui ?
Les chapeaux font toujours partie de notre habillement.
Madame Madeleine Cormier, modiste à Ottawa (Les chapeaux de Madeleine, rue Dalhousie, à Ottawa) a généreusement accepté de faire quelques démonstrations de confection de chapeau (en paille et en feutre) dans le vidéo suivant : https://vimeo.com/674045914
Madame Cormier a étudié la couture et le dessin de mode à Montréal. Elle a débuté sa carrière en créant des vêtements. Elle a ensuite suivi un cours de modiste à Ottawa, avant d’ouvrir sa boutique en 1995. Les chapeaux sont devenus sa passion.
Pour en savoir plus
Le Musée McCord de Montréal a une magnifique collection de chapeaux et de textiles : https://www.musee-mccord.qc.ca/fr/collections/costume-mode-et-textiles/
Sources :
Christine Godin (été 1985). Les femmes en chapeaux. Une mode empreinte de la couture. Cap-aux-Diamants, 4(2), p.25-28 https://www.erudit.org/fr/revues/cd/1988-v4-n2-cd1040478/
Abbé Nollet (1765). L’art de faire des chapeaux.
Kayak (hiver 2016). Comment les fourrures ont bâti le Canada
L’enclume. Magazine du Musée des maîtres et artisans du Québec (n13, août 2018). La chapellerie, p13-14 (sur le site du musée : https://www.mumaq.com)
Le Droit Affaires (mars 2021). Chapelière de fil en aiguille (article sur madame Cormier, avec quelques photos de ses créations)
https://www.ledroit.com/2021/03/24/chapeliere-de-fil-en-aiguille-4b60a7f9acc2886ee3d4eb3bfd96c7eb
Société d’histoire Héritage Sutton. Banque d’images : Chapeaux!